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Les communautés de pratique

Pourquoi et comment y participer

Vous faites partie d’un OBV? Vous souhaitez réfléchir sur vos pratiques et les améliorer? Vous voulez innover, créer de nouveaux outils? Vous avez un peu(!) de temps à y consacrer? Vous avez les connaissances suffisantes pour discuter du thème qui vous intéresse?

Si vous pouvez répondre « oui » à toutes ces questions, c’est que vous avez ce qu’il faut pour participer à une des communautés de pratique du ROBVQ.

Pour participer à une communauté de pratique, vous devez faire part de votre intérêt à: Sébastien Cottinet.

Définition

Comme son nom l’indique, une communauté de pratique (CdP) est un groupe à l’intérieur duquel les personnes qui y évoluent tentent de comprendre et d’améliorer des pratiques précises, qu’ils partagent dans le cadre d’un travail ou d’une implication. Dans la littérature, la définition la plus répandue est celle-ci:

« Les communautés de pratiques sont des groupes de personnes qui se rassemblent afin de partager et d’apprendre les uns des autres, face à face ou virtuellement. Ils sont tenus ensemble par un intérêt commun dans un champ de savoir et sont conduits par un désir et un besoin de partager des problèmes, des expériences, des modèles, des outils et les meilleures pratiques. Les membres de la communauté approfondissent leurs connaissances en interagissant sur une base continue et à long terme, ils développent ensemble de bonnes pratiques. » (Wenger, McDermott et Snyder, 2002)

Dans cette définition, deux notions peuvent servir de clé de compréhension (mise en caractères gras dans le paragraphe précédent) : la notion d’apprentissage, voire d’autoapprentissage ainsi que la notion de meilleures pratiques.

Cette première notion d’apprentissage permet d’emblée de faire une distinction entre une CdP et une séance de formation. La première est un processus de groupe où les savoirs circulent entre les différents individus sans qu’un en particulier soit la référence pour les autres.

La séance de formation, de son côté, implique plus souvent qu’un individu en particulier détienne le savoir qui sera transmis par la suite aux autres dans le groupe. Bien que des formations puissent venir ponctuer le cheminement d’une communauté de pratiques, cette dernière a comme premier objectif de faire émerger les meilleures pratiques et de les partager au sein du groupe. Et qui dit « meilleures pratiques » dit aussi « moins bonnes pratiques ». Évidemment, le fait d’avoir comme objectif de partager ce qui est reconnu comme le meilleur, implique aussi de se pencher sur les limites de se qui fonctionne moins bien, voire de ce qui ne marche pas du tout. Cette deuxième notion clé illustre ainsi sommairement le travail au sein d’une CdP : identifier les pratiques qui ont du succès et les distinguer de celles qui doivent être évitées.

 

Les différentes communautés de pratique

Basé sur l’ensemble des pratiques qu’il est possible de retrouver à l’intérieur des activités quotidiennes d’un OBV, le ROBVQ a mis sur pieds quatre communautés de pratique:

  • Administration et Gestion
  • Mobilisation et Communication
  • Expertises et Analyse
  • Réglementation et Aménagement

Dans ces communautés de pratique, des chantiers peuvent être lancés par les membres, lesquels organisent le travail, déterminent les objectifs et s’assurent que ces chantiers répondent à un besoin d’amélioration des pratiques. Il n’est pas rare que les premières étapes d’un chantier visent la mise en commun des informations et des outils, pour ensuite concerter les efforts sur les éléments nécessitant une amélioration. À d’autres moments, le partage des bons coups des uns accélèrera les pratiques des autres en les guidant plus rapidement à travers les défis déjà surmontés par les premiers.

Au final, les communautés de pratique sont des espaces d’émulation des compétences basés sur la capacité de réfléchir ensemble et de profiter des efforts collectifs. Ces échanges sont aussi une occasion de valoriser les expertises à l’intérieur du réseau des OBV.

Le principe d’Agora des OBV

Depuis maintenant quelques années, le principe de l’Agora des OBV prend la forme de rencontres virtuelles en grand groupe, ainsi qu’un événement en personnes proposé à l’ensemble des équipes des OBV du Québec. Il s’agit en fait de créer un espace collectif global où il est possible de s’informer sur les chantiers de chacune des autres communautés de pratique.

Comparativement aux versions en ligne qu’on appelle « agoras virtuelles », la formule événementielle, que l’on nomme la Grande Agora, demande aux différentes communautés de pratique d’utiliser ce moment pour tenir des ateliers en lien avec les chantiers en cours, ou encore pour mettre en place de nouveaux chantiers. Le ROBVQ s’assure que le cadre de l’événement permette une programmation ouverte et souple où il est possible d’approfondir des sujets tout en se gardant de la place pour les moments informels d’échange et de rencontres. Des blocs de 2h30 sont attribués à chacun des ateliers, dans lesquels les participants construisent eux-mêmes le contenu et la mécanique, assurent l’animation et font les suivis, une fois l’événement passé.

Les agoras deviennent ainsi des marqueurs temporels pour la progression des chantiers. Ce sont des moments privilégiés où les membres peuvent prendre un peu de recul sur leurs pratiques quotidiennes et affiner leurs outils et leurs compétences. Les agoras marquent le rythme de l’amélioration continue pour l’ensemble des 40 organismes de bassins versants du Québec.