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Boîte à outils Plan directeur de l’eau (PDE)

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Répertoire des indicateurs de performance environnementale

Introduction

Le présent répertoire rassemble les indicateurs les plus appropriés à notre connaissance au suivi de performance environnementale en gestion intégrée de l’eau. Ceux-ci ont été analysés en fonction de la méthodologie SMART. En effet, il est fortement conseillé d’utiliser cette méthode lors de l’élaboration des objectifs de PDE et des indicateurs de suivi qui s’y rattachent. Rappelons que les indicateurs doivent être définis dès l’élaboration des objectifs. L’encadré qui suit résume cette méthodologie appliquée aux indicateurs de suivi.

Encadré 1. La Méthode SMART

La méthodologie SMART est un moyen mnémotechnique afin d’identifier des objectifs et des indicateurs adéquats dans le cadre d’une démarche de planification (planification stratégique, plan de communications, plan d’action, etc.) Cette dernière consiste à s’assurer que les objectifs et indicateurs identifiés correspondent à cinq critères précis:

Pour un indicateur:

Spécifique:
L’indicateur est-il clair et précis? Est-il concret? Il faut également donner le plus de précision possible sur l’indicateur choisi. Par exemple, préciser qu’il s’agit d’une concentration de nitrate, d’une charge de phosphore total ou de l’ISBsurvol.

Mesurable:
Pourrez-vous recueillir les renseignements nécessaires à propos de cet indicateur? Existe-t-il une source pour l’information dont vous avez besoin? Avez-vous les ressources nécessaires pour recueillir les renseignements ou cette tâche exige-t-elle trop de temps et de compétences?

Applicable:
Seriez-vous capable d’entreprendre des actions pour remédier à la problématique du PDE pour laquelle l’indicateur choisi sert à en suivre l’évolution dans le temps? Pouvez-vous agir sur les causes ou encore les mauvais pratiques qui en sont responsables? Avez-vous les moyens de mettre en oeuvre une série d’actions pour améliorer la situation?

Révélateur:
L’indicateur choisi vous servira-il à faire le suivi d’un objectif ayant une place légitime dans un PDE? Celui-ci vous donne-il une information en lien avec les causes / les sources ou les mauvaises pratiques responsables de la problématique sur laquelle votre objectif se porte? L’information donnée par l’indicateur est-elle pertinente pour statuer sur l’évolution de la situation que vous désirez corriger?

Temporellement opportun:
L’indicateur vous donnera-t-il l’information dont vous avez besoin au bon moment? Les méthodes utilisées pour recueillir les données relatives à votre indicateur le font-elles assez fréquemment pour vous permettre de prendre des décisions en temps opportun?

Exemple d’un indicateur environnemental SMART, basé sur un objectif SMART.
Problématique : Eutrophisation des lacs du sous-bassin X
Enjeu : Qualité de l’eau
Orientation : Freiner l’eutrophisation des plans d’eau du sous-bassin X
Objectif SMART : Diminuer la quantité d’éléments nutritifs des cours d’eau du sous-bassin x en passant d’une valeur d’IDEC de 22 (mauvais état) à 32 (mauvais état) d’ici deux ans
Indicateur SMART associé : IDEC (paramètre environnemental)

  • L’indicateur est spécifique: L’IDEC est le seul indice basé sur les diatomées de l’est du Canada établi par des scientifiques.
  • L’indicateur est mesurable: Dans notre exemple pour un projet dans un sous-bassin en milieu agricole, une part du budget est réservé au suivi.
  • L’indicateur est applicable: Suite à la mesure de l’IDEC, diverses mesures visant la pollution diffuse en milieu agricole peuvent être mises en place (pratiques agro-environnementales).
  • L’indicateur est révélateur: L’IDEC est basé sur les diatomées de l’est du Canada qui sont directement liées à la présence d’éléments nutritifs dans l’eau. Il est donc possible de suivre l’évolution des paramètres identifiés comme la cause de la problématique dans le temps.
  • L’indicateur est temporellement opportun: Dans le cas où l’on fait nous-mêmes le suivi, celui-ci peut être réalisé en tout temps. Il est aussi possible dans le cadre du projet de disposé de suffisamment de temps pour faire le lien entre les améliorations et le plan d’action.

Indicateurs d’intégrité biotique

L’intégrité biologique ou biotique est définie comme étant la capacité d’un écosystème à supporter et à maintenir une communauté d’organisme équilibrée, bien intégrée et capable de s’adapter aux changements qui se produisent dans son milieu. Une communauté est dite en bonne santé, lorsque pour une écorégion donnée, cette dernière possède une composition d’espèces, une diversité et une organisation fonctionnelle comparables à celles d’un écosystème naturel non perturbé. (Karr et Dudley, 1981)

Les espèces indicatrices les plus utilisées pour rendre compte de l’intégrité biotique sont les communautés de macro-invertébrés et de diatomées benthiques ainsi que les communautés piscicoles. Pour chaque espèce biologique employée, il existe un indice associé et un protocole plus ou moins complexe à réaliser.

Pourquoi utiliser de tels organismes?

  • Car ils intègrent et permettent de rendre compte des perturbations qui affectent leur milieu, tant en termes de qualité de l’eau mais aussi en termes de qualité de l’habitat et ceci sur une échelle temporelle et spatiale plus ou moins grandes.
  • Ils permettent également de révéler l’effet des polluants non mesurés ou présents à des seuils inférieurs aux limites de détection des méthodes analytiques, ainsi que les effets synergiques, additifs et antagonistes de différents polluants.

Par ailleurs, il faut noter que la surveillance biologique permet difficilement de cerner les causes précises des effets observés sur les communautés d’espèces indicatrices et d’en distinguer les sources. Idéalement, les indices biologiques sont employés en complément avec les paramètres physico-chimiques car ces derniers permettent d’interpréter les résultats de l’indice biologique.

L'indice d'intégrité biotique (IIB)
Définition et utilité de l’indicateur

L’Indice d’intégrité biotique (IIB) permet d’évaluer le degré de dégradation des eaux de surfaces à travers la structure et les caractéristiques des communautés de poisson.

Cet indice est construit à partir de sept variables dont : trois mesurent la composition et l’abondance, trois l’organisation trophique, et une la condition des poissons.

Remarque: Jusqu’en 2003, le MDDEFP utilisait cet indice pour caractériser la qualité de l’eau des principaux tributaires du fleuve St-Laurent ce qui constituait une source potentielles pour l’acquisition de cet indice. Depuis 2011, l’objectif a été réorienter vers l’évaluation des impacts des sources de pollution ponctuelles urbaines et industrielles sur l’écosystème aquatique.

Que révèle la mesure de cet indicateur? Il me révèle le degré d’altération de la qualité générale de l’eau et de la qualité de l’habitat d’un cours d’eau à travers la santé des communautés piscicoles.
À quoi peut-il me servir? Il me permet de suivre l’évolution de l’état de santé de l’écosystème pour évaluer l’efficacité des actions de restauration de l’habitat ou d’assainissement des pratiques dans les secteurs municipal, agricole et industriel. Cependant cet indice ne permet pas nécessairement d’évaluer les résultats découlant d’une action isolée mais plutôt l’effet positif de plusieurs actions combinées.
Comment obtenir cet indicateur?

L’acquisition de cet indice nécessite de faire appel à des experts en bio-évaluation. Le coût approximatif d’acquisition de l’IIB est de 1000 $ par station. Pour les cours d’eau peu profonds, cet indice peut être obtenu auprès d’universités ayant un département de biologique, de groupes de recherche en limnologie et de certaines firmes conseils. Le MDDEFP ne réalise plus de compagne de suivi de la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques basée sur l’IIB depuis 2011. Il continuent néanmoins à fournir un support scientifique aux OBV pour l’échantillonnage des poissons et l’interprétation des données recueillies.

Pour plus d’information vous pouvez contacter Mr Yvon Richard au Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs
yvon.richard@mddefp.qc.ca
418 521-3820, poste 4731

À quelle fréquence puis-je l’utiliser? Il peut être suffisant d’effectuer le suivi avec l’IIB sur une fréquence quinquennale ou décennale. Cependant, il est conseillé de procéder à un échantillonnage par année pendant une période minimum de trois ans afin de tenir compte de la variabilité interannuelle.
Avantages et limites de l’utilisation des communautés piscicoles
  • Elles intègrent la variabilité de l’environnement sur de larges échelle temporelle et spatiale en raison de leur capacité à se déplacer et de leur durée de vie. Par conséquent leur état de santé peut révéler l’intégrité d’une large étendu d’un cours d’eau.
  • Elles sont non seulement sensibles à la qualité de l’eau mais aussi à la dégradation de leur habitat.
  • Les communautés piscicoles sont sensibles aux substances toxiques.
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique: oui

Mesurable: Attention! Ne pas oublier de tenir compte du coût élevé d’acquisition de l’IIB (environ1000$ par station) ainsi que la complexité de l’échantillonnage des poissons utilisant la pêche électrique.

Applicable : L’IIB évolue lentement. La mise en oeuvre d’un large plan d’action est nécessaire avant de constater une amélioration de la santé des communautés piscicole. Veillez à ne pas vous fixer d’objectifs trop ambitieux (exemple : d’ici 5 ans, augmenter d’une classe l’IIB dans la rivière X mais pensez plutôt à améliorer de 10 points la valeur de l’IIB). D’autre part, cet indice ne permet pas de faire le lien entre les actions entreprises et les résultats obtenus lorsque les sources de pollution sont diverses et que la qualité de l’habitat est détériorée. Ceci peut rendre difficile l’évaluation de l’efficacité du plan d’action mis en oeuvre.

Révélateur: Lorsqu’on souhaite améliorer l’intégrité d’un cours d’eau (ie la distance par rapport à un milieu non altéré), la biodiversité et la santé de l’écosystème ainsi que la qualité générale de l’eau (exemple: présence de substances toxiques). Cet indice me permet de détecter les perturbations que les paramètres physico-chimiques usuels ne mesurent pas. Il faut cependant être capable de les identifier afin de pouvoir agir sur les causes et les sources de ces polluants.

Temporellement opportun: Attention! Il faudra tenir compte de l’ampleur du plan d’action nécessaire pour améliorer l’état de santé d’un cous d’eau principalement lorsque les sources de pollutions qui l’affectent sont diverses et diffuses au moment de fixer l’échéancier de l’objectif.

Protocole http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/st-maurice/ichtyologiques/st-maurice-ichtyologique.pdf
Références
L'indice diatomées de l'est du Canada (IDEC)
Définition et utilité de l’indicateur L’indice diatomée de l’est du Canada (IDEC) est un indice utilisant les communautés d’algues microscopiques qui permet de mesurer la distance écologique entre une communauté de référence d’un cours d’eau non pollué et des diatomées altérées d’un cours d’eau pollué.
Que révèle la mesure de cet indicateur? L’IDEC me renseigne sur le degré de dégradation d’un cours d’eau imputable à la pollution organique, minérale et à l’enrichissement en éléments nutritifs dans le cours d’eau ainsi que sur son statut trophique.
À quoi peut-il me servir? Il peut me servir à évaluer l’efficacité des actions d’assainissement des pratiques principalement dans les secteurs municipal et agricole.
Comment obtenir cet indicateur?

Je peux réaliser l’échantillonnage moi-même. Cependant pour l’identification des diatomées et le calcul de l’IDEC, il est préférable de faire appel à un expert. Le coût approximatif pour l’acquisition de l’IDEC est d’environ 300$ par échantillon.

Pour plus d’information vous pouvez contacter M. Stéphane Campeau à l’Université du Québec à Trois-Rivières
stephane_campeau@uqtr.ca
819-376-5011 poste 3685

À quelle fréquence puis-je l’utiliser? Le suivi de la qualité de l’eau avec l’IDEC se fait avant et après la mise en oeuvre des d’actions d’assainissement. Il est conseillé de procéder à un échantillonnage par année pendant une période minimum de trois ans afin de tenir compte de la variabilité interannuelle. L’échantillonnage est réalisé entre juillet et septembre de chaque année
Avantages et limites de l’utilisation des diatomées
  • Les diatomées sont fortement influencées par le pH du milieu aquatique. Il existe d’ailleurs trois indices tenant compte du pH naturel de la rivière, soient l’IDEC neutre, l’IDEC alcalin ainsi que l’indice minéral.
  • Elles Intègrent les variations physico-chimiques du milieu sur 5 semaines .
  • Un échantillon de petite taille (de l’ordre de quelques centimètres) peut suffire pour représenter une communauté.
  • Leur caractère sédentaire ne leur permet pas d’éviter la pollution qui affecte leur milieux, ils permettent par conséquent de bien refléter les conditions locales du milieu d’intérêt.
  • Elles sont facile à échantillonner, à manipuler et à stocker.
  • Le protocole est applicable à tout les types de cours d’eau d’un bassin versant.
  • Les diatomées ne sont pas sensibles à la qualité de l’habitat.
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique: oui

Mesurable: Il faut tenir compte du prix d’analyse en laboratoire de 300$ par station pour l’acquisition de l’IDEC. Il est également conseillé d’échantillonner pendant trois années consécutives pour tenir compte de la variabilité interannuelle qui affectent l’indice.

Applicable: Attention! L’apport en éléments nutritifs est principalement d’origine diffuse ce qui rend considérable l’ampleur des actions d’assainissement nécessaires pour corriger la situation au niveau du cours d’eau d’intérêt. En revanche, pour les sources ponctuelles, il peut être difficile d’amorcer des actions d’assainissement (exemple: assainissement des rejets municipal et industriels).

Révélateur: Lorsque je souhaite suivre l’état de la qualité de l’eau à l’égard des nutriments ainsi que le niveau trophique du cours d’eau

Temporellement opportun: Attention! il faut tenir compte de la variabilité interannuelle et de la nécessité d’échantillonné de manière annuelle pendant environ trois ans après la fin de la mise en oeuvre des actions d’assainissement pour être en mesure de réellement juger de l’évolution de l’indice. Si une amélioration significative de la qualité de l’eau est atteinte, l’indice est capable d’en rendre compte en quelques semaines.

Références
L'indice de santé du benthos (ISB)
Définition et utilité de l’indicateur

Indice de santé du benthos (ISB): Il existe trois protocoles différents qui conduisent à trois indices incomparables entre eux.

  • ISBg : applicable au substrat grossier (gravier, galet, blocs)
  • ISBm : applicable au substrat meuble (argile, limon, sable)
  • ISBsurvol : applicable au substrat grossier et adapté à la surveillance volontaire

Ces trois protocoles sont applicables aux cours d’eau peu profonds traversables à gué.

Que révèle la mesure de cet indicateur? Il me révèle le degré d’altération de la qualité générale de l’eau ainsi que de la qualité de l’habitat d’un cours d’eau à travers la santé des macroinvertébrés benthiques.
À quoi peut-il me servir? Il peut me servir à évaluer l’efficacité des actions de restauration de l’habitat et/ou d’assainissement des pratiques dans les secteurs municipal, agricole et industriel.
Comment obtenir cet indicateur?

L’acquisition de données, l’identification des macroinvertébrés benthiques au niveau du genre et le calcul de l’ISBg et l’ISBm nécessite de faire appel à des experts en bioévaluation. Le coût de l’échantillonnage et de l’identification d’une station de référence peut coûter jusqu’à 1000$. Pour l’identification et le calcul de ces indices il faudra compter environ 500-700$ par échantillon. L’ISBsurvol possède un protocole adapté aux personnes sans expérience préalable mais nécessite cependant une formation de 3 jours et une certification en identification au niveau taxonomique SurVol dispensée par le Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E). Pour accéder à la formation, l’OBV doit s’acquitter des frais d’adhésion d’un montant de 300$. La formation d’une durée de 3 jours coûte 300$ par personne (un rabais de 150$ s’applique au premier participant). Une journée de rafraichissement est également offerte pour un montant de 100$. Ce montant s’annule pour le premier participant.

Pour plus d’information vous pouvez contacter Mme Lyne Pelletier au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
lyne.pelletier@environnement.gouv.qc.ca
418 521-3820, poste 4727
ou encore
Alexandra Gélinas du Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E)
agelinas@g3e-ewag.ca
418-666-6169 poste 206

À quelle fréquence puis-je l’utiliser? Si j’utilise cet indice pour rendre compte des améliorations apportées par la mise en oeuvre d’un plan d’action d’assainissement, il peut être conseillé d’attendre environ un an avant d’utiliser l’ISB en vue de rendre compte de la récupération de l’écosystème. Il faut également tenir compte de la variabilité interannuelle de l’indice et de la nécessité d’échantillonner plusieurs années consécutives afin de pouvoir juger de la réelle évolution de l’ISB.
Avantages et limites
  • Leur caractère sédentaire ne leur permet pas d’éviter la pollution qui affecte leur milieu, ils permettent par conséquent de bien refléter les conditions locales du milieu d’intérêt.
  • Les communautés de macroinvertébrés sont influencées par la qualité de l’habitat (ex: état des bandes riveraines) ainsi que par les conditions physiques qui affectent le cours d’eau (vitesse du courant, nature et qualité du substrat, température de l’eau) ainsi que par la qualité physicochimique de l’eau.
  • Les macroinvertébrés intègrent les perturbations du milieu sur une période d’un an à quelques années.
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique: oui

Mesurable: L’indice ISBsurvol est peu coûteux à obtenir mais il nécessite une formation et une certification préalable ainsi que beaucoup de temps pour l’échantillonnage et l’identification des spécimens (environ 25 heures/échantillon). L’échantillonnage est réalisé en automne. Il est également conseillé d’échantillonner pendant trois années consécutives pour tenir compte de la variabilité interannuelle.

Applicable: Attention à ne pas vous fixer d’objectifs trop ambitieux (exemple : d’ici 5 ans, augmenter d’une classe l’ISBsurvol dans la rivière X mais pensez plutôt à améliorer de 10 points la valeur de l’ISBsurvol). Il n’est pas toujours possible de faire le lien direct entre les actions entreprises et les résultats obtenus. Il est également nécessaire de mettre un oeuvre un plan d’action substantiel avant de pouvoir apprécier une amélioration de la valeur de l’indice.

Révélateur: Lorsque je souhaite suivre l’évolution de l’état général de la qualité de l’eau, de la qualité de l’habitat ainsi que la santé de l’écosystème.

Temporellement opportun: Il est suggéré d’attendre au moins un an près la fin de la mise en oeuvre du plan d’action avant d’en vérifier les résultats avec l’ISB. Veillez à en prendre connaissance avant de fixer l’échéancier de votre objectif. N’oubliez pas non plus de tenir compte de la variabilité interannuelle .

Références

Identification Niveau 1

Identification des Niveaux 2 et 3

  • MERRITT, R. W., CUMMINS, K. W. et M. B. BERG, 2008. An introduction to the Aquatic Insects of North America, 4e édition, Dubuque, Iowa, Kendall/ Hunt Publishing Company, 1 158 pages.
  • SMITH, D. G., 2001. Pennak’s Freshwater Invertebrates of the United States: Porifera to Crustacean, 4e édition, New York, John Wiley & Sons, Inc., 648 pages.
L'indice biologique global (IBG) et l'indice biologique global normalisé (IBGN)
Remarques

L’IBG est un indice biologique basé sur les macroinvertébrés benthiques développé pour le contexte territorial européen. Le protocole de cet indice a été par la suite normalisé, ce qui a conduit à la naissance de l’IBGN. Après une tentative d’adapter le protocole aux caractéristiques territoriales québécoises par le MDDEFP, ces deux indices sont en train d’être abandonnés au profit des indices de santé du benthos.

L'indice de qualité des bandes riveraines (IQBR)
Remarques

L’IQBR est un indice qui évalue la capacité d’une bande riveraine à remplir ses fonctions écologiques nécessaires au maintien de l’intégrité biotique d’un écosystème aquatique. Il renseigne sur la qualité de l’habitat riverain.

Cet indice est abordé ici mais n’est pas considéré comme un indicateur pertinent pour le suivi environnemental des plans directeurs de l’eau car il n’est pas révélateur et par conséquent n’est pas SMART. En effet, il est plus juste de considérer la volonté de maintenir une bande riveraine intègre ou encore de restaurer une bande riveraine comme des actions à mettre en oeuvre en vue d’atteindre un objectif plus englobant et surtout visant les causes réelles de la problématique environnementale observée. L’absence ou le mauvais état de la bande riveraine est dans ce cas considéré comme un facteur aggravant la détérioration de la qualité de l’eau et la santé d’un écosystème aquatique.

Paramètres physicochimiques, biologiques et microbiologiques

L'azote total, les nitrates (NO3-), les nitrites (NO2-) et le phosphore total
Définition et utilité des indicateurs
  • L’azote total : englobe toutes les formes chimiques de l’azote à savoir l’azote organique, l’azote ammoniacal, les nitrates et les nitrites.
  • Les nitrates (NO3-) : sont la forme inorganique retrouvée en plus grande concentration dans les eaux de surface car elle correspond au produit final de l’oxydation de l’azote.
  • Les nitrites (NO2-) sont une forme intermédiaire instable. Les nitrates et les nitrites sont généralement analysés ensembles.
  • Phosphore total (PT) : regroupe le phosphore dissous qui est facilement assimilable par les végétaux et le phosphore particulaire qui peut s’oxyder en phosphore dissous. Le phosphore total est l’élément le plus visé par les objectifs d’assainissement.
À quoi peuvent-ils me servir? Ils me permettent de suivre l’évolution des éléments nutritifs dans l’eau dans une optique d’en réduire les apports afin de protéger ou de récupérer certains usages de l’eau (santé de l’écosystème aquatique, récréotourisme, consommation humaine d’eau potable,…)
Comment obtenir ces indicateurs?

Les analyses de l’azote et du phosphore peuvent être réalisées au niveau du centre d’expertise en analyse environnementale du Québec ou auprès d’un laboratoire accrédité par le MDDEFP. Le coût d’un échantillon s’élève à 35 $ pour l’azote (celui-ci comprend les trois formes d’azote à savoir l’azote ammoniacal, l’azote total et les nitrites-nitrates) . Pour l’analyse du phosphore total il faut compter 25 $ par échantillon. Pour l’analyse de ces paramètres, il est également possible de se doter d’une trousse d’analyse chimique. La plus performante est la trousse de photomètre dont le coût est compris entre 1 000 et 4 000 $. Il faut également considérer le coût de renouvellement des réactifs compris entre 50 et 100 $ pour environ 50 à 200 analyses. Il faut cependant souligner l’imprécision et le manque de fiabilité des résultats obtenus par de telles méthodes.

Pour plus d’information vous pouvez contacter Mr Serge Hébert au Ministère du Développement Durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs
serge.hebert@mddefp.gouv.qc.ca
418 521-3820, poste 4705

Les organisations et les firmes accréditées par le ministère du développement durable de l’environnement de la faune et parcs pour effectuer des analyses physicochimiques sont disponibles sur la page internet suivante :http://www.ceaeq.gouv.qc.ca/accreditation/paee/

À quelle fréquence puis-je les utiliser? En raison de la forte variabilité saisonnière ou même journalière qui affectent la qualité de l’eau, il est préconisé de mette en oeuvre un programme de suivi des éléments nutritifs en continu à raison d’un prélèvement par mois tout au long de l’année afin de pouvoir observer une tendance significative dans l’évolution de ces paramètres. D’autre part, un délai de 5 à 10 ans peut être nécessaire avant de constater les résultats découlants des actions d’assainissement entreprises sur la qualité de l’eau (sauf lorsque la source du rejet est ponctuelle, bien identifiée et corrigée de façon adéquate ), il sera inutile de suivre la qualité de l’eau lorsque le plan d’action est en cours de mise en oeuvre.
Ces indicateurs sont-ils SMART?

Spécifique :Oui. Si pour les rivières le suivi des éléments nutritifs porte sur leur concentration, il est préconisé de suivre l’évolution des charges lorsqu’il s’agit des lacs pour tenir compte de l’influence du débit sur leurs apports. Dans ce cas une station permanente de mesure du débit journalier est cependant nécessaire.

Mesurable: Attention! il faudra bien tenir compte du coût d’acquisition de ces données surtout lorsque le nombre d’échantillons à analyser est élevé ainsi que du temps nécessaire pour le prélèvement des échantillons sur le terrain. De plus, les concentrations de ces éléments étant fortement influencées par les fluctuations du débit, il est fortement conseillé d’effectuer une mesure du débit au moment de l’échantillonnage et de réaliser une courbe concentration-débit permettant de mieux interpréter les résultats. En effet, le débit peut avoir un effet sur la dilution ou l’apport excessif des éléments nutritifs.

Applicable: Attention! L’apport en éléments nutritifs est principalement d’origine diffuse ce qui rend considérable l’ampleur des actions d’assainissement nécessaires pour corriger la situation au niveau du cours d’eau d’intérêt. En revanche, pour les sources ponctuelles, il peut être difficile d’amorcer des actions d’assainissement (exemple: assainissement des rejets municipal et industriel) en raison des coûts élevés associés à l’amélioration des procédés de traitement des rejets.

Révélateur: Si je souhaite suivre l’évolution de la qualité de l’eau en regard des éléments nutritifs afin de maintenir ou récupérer les usages considérés, à savoir : la santé de l’écosystème (vieillissement des plans d’eau), le récréotourisme (baignade, aspect esthétique), la production d’eau potable,…

Temporellement opportun: Attention! Avant de fixer l’échéancier des objectifs à atteindre, il est important de tenir compte du délai nécessaire pour observer une amélioration de la qualité de l’eau car, d’une part, ces polluants peuvent demeurer stockés dans la phase terrestre et aquatique puis être restitués au milieu et d’autre par, à cause de l’ampleur des actions à entreprendre pour corriger la qualité de l’eau. Enfin, l’indicateur peut être disponible au moment opportun lorsque je recueille l’information moi-même. Par contre lorsque celle-ci est fournie par la direction de suivi de la qualité de l’environnement, veillez à vérifier la fréquence de disponibilité de l’information.

Protocoles
Références
Concentration en matières en suspension (MES, mg/l) et turbidité
Définition et utilité des indicateurs
  • Les matières en suspension Les matières en suspension comprennent toutes les matières minérales ou organiques qui ne se solubilisent pas dans l’eau. Elles incluent les argiles, les sables, les limons, les matières organiques et minérales de faible dimension, le plancton et autres micro-organismes de l’eau. les matières en suspension contribuent à la turbidité de l’eau.
  • La turbidité enseigne sur la présence de matières en suspension et colloïdales qui altèrent la limpidité, la couleur et la pénétration de la lumière dans l’eau.
À quoi peuvent-ils me servir? Ils me permettent de rendre compte de l’altération apportée par les rejets urbain, industriels ou agricole ainsi que les phénomènes d’érosion sur la qualité de l’eau compromettant ses usages : consommation humaine ou industrielle, santé des espèces aquatiques, recréotourisme (esthétisme du cours d’eau).
Comment obtenir ces indicateurs?

Les analyses des matières en suspension et de la turbidité peuvent être réalisées au niveau du centre d’expertise en analyse environnementale du Québec ou auprès d’un laboratoire accrédité par par le MDDEFP. Le coût de l’analyse des MES et de la turbidité sont respectivement de 25 $ et 8,5 $ par échantillon.

Pour plus d’information vous pouvez contacter Mr Serge Hébert au Ministère du Développement Durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs
serge.hebert@mddefp.gouv.qc.ca
418 521-3820, poste 4705

À quelle fréquence puis-je les utiliser? Idéalement, il est préférable de mettre en place un plan de suivi en continu de ces paramètres. Par exemple à raison d’une fois par mois toute l’année ou au moins entre le mois de mai et octobre afin de tenir compte de la grande variabilité saisonnière qui les affecte.
Ces indicateurs sont-ils SMART?

Spécifique :Oui, mais pour les MES il est nécessaire de préciser s’il s’agit d’une concentration ou d’une charge.

Mesurable: Attention! il faudra tenir compte de la nécessité d’effectuer un suivi régulier et à long terme de ces paramètres en raison de leur forte variabilité saisonnière. De plus, pour les matières en suspension, il est conseillé d’effectuer une mesure du débit au moment de l’échantillonnage et de réaliser une courbe concentration-débit permettant de mieux interpréter les données obtenues. En effet le débit influence fortement la concentration des MES ainsi que la turbidité. Un débit élevé peut s’accompagner d’une forte érosion du sol et/ou de la mise en suspension des particules décantées ce qui augmente la concentration en matières en suspension.

Applicable: Attention! L’apport en matière en suspension peut provenir des rejets industriels et urbains ou de l’érosion du sol. Si les deux premières sources sont plus ou moins faciles à corriger, la troisième est plus délicate et demande de mettre en oeuvre un nombre important d’actions combinées.

Révélateur: Si je souhaite suivre l’évolution de la qualité de l’eau pour maintenir ou récupérer les usages considérés à savoir : la santé de l’écosystème (santé organismes aquatiques), le récréotourisme (aspect esthétique), production d’eau potable,… Ce paramètre me permet également d’avoir une estimation de l’ampleur de l’érosion des sols lorsque celle-ci constitue l’objet d’une préoccupation.

Remarque : La turbidité est un paramètre de moins en moins utilisé car elle est fortement liée à la dynamique interne du cours d’eau et très peu à l’apport anthropique en matière en suspension.

Temporellement opportun: Oui lorsque je recueille l’information moi-même. Par contre lorsque celle-ci est fournie par la direction de suivi de la qualité de l’environnement, veillez à vérifier la fréquence de disponibilité de l’information. Il faut également bien déterminer la période où cette information m’est nécessaire lors du libellé de l’objectif.

Remarque : La turbidité est un paramètre de moins en moins utilisé car elle est fortement liée à la dynamique interne du cours d’eau et très peu à l’apport anthropique en matière en suspension.

Protocoles
Références
Chlorophylle a (µg Chl a/l)
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique : Oui, mais il est nécessaire de préciser qu’il s’agit de la concentration de la Chlorophylle a

Mesurable: La chlorophylle a est facile à échantillonner. L’analyse quant à elle peut être réalisée au centre d’expertise en analyse environnementale du Québecou auprès d’un laboratoire accrédité par le MDDEFP. Le coût de l’analyse est d’environ 22 $ par échantillon. Il est à noter que la chlorophylle a est échantillonnée au minimum une fois par mois entre le mois de mai et d’octobre chaque année pour pouvoir statuer de l’évolution dans le temps de ce paramètre.

Applicable: Les actions entreprises en vue de réduire l’eutrophisation portent principalement sur la réduction des apports en matière organique et en éléments nutritifs, particulièrement en phosphore.

Révélateur:La concentration en Chlorophylle a renseigne sur l’état trophique d’un cours d’eau ou d’un lac. Il est donc pertinent de choisir cet indicateur pour suivre l’évolution du vieillissement des plans d’eau.

Temporellement opportun: Oui lorsque je recueille l’information moi-même. Par contre lorsque celle-ci est fournie par la direction de suivi de la qualité de l’environnement, veillez à vérifier la fréquence de disponibilité de l’information. Il faut également bien déterminer la période où cette information m’est nécessaire lors du libellé de l’objectif.

Pour plus d’information vous pouvez contacter M. Serge Hébert au Ministère du Développement Durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs
serge.hebert@mddefp.gouv.qc.ca
418 521-3820, poste 4705

Carbone organique dissous (COD)
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique :Oui, mais il est nécessaire de préciser qu’il s’agit d’une concentration

Mesurable: La matière organique est facile à échantillonner. L’analyse quant à elle peut être réalisée au niveau du centre d’expertise en analyse environnementale du Québec ou auprès d’un laboratoire accrédité par par le MDDEFP. Le coût de l’analyse est d’environ 10 $ par échantillon. Il est à noter que le carbone organique dissous est échantillonnée au minimum une fois par mois entre le mois de mai et d’octobre chaque année pour pouvoir statuer sur son évolution dans le temps.

Applicable: Il est possible de réduire les apports anthropiques de matières organiques provenant des stations d’épuration, de certaines industries ou encore des activités agricoles. Cependant il faut savoir qu’une importante partie de la pollution organique dans les eaux superficielles est d’origine naturelle et qu’il est difficile de distinguer les deux sources d’apport.

Révélateur:de la pollution organique qui peut affecter la qualité de l’eau et compromettre ces usages. Il est intéressant de suivre ce paramètre lorsque sa concentration est problématique dans l’eau de surface.

Temporellement opportun: dépendamment de l’objectif fixé et des moyens financiers dont on disposent.

Remarque: La DBO5 n’est pas utilisée à des fins de suivi de la qualité de la qualité de l’eau de surface car ce paramètre n’est pas adapté pour rendre compte de la pollution organique.

Pour plus d’information vous pouvez contacter M. Serge Hébert au Ministère du Développement Durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs
serge.hebert@mddefp.gouv.qc.ca
418 521-3820, poste 4705

Pesticides
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique: Oui, mais il est nécessaire de les identifier et de préciser qu’il s’agit de concentrations.

Mesurable: Les pesticides sont plutôt faciles à échantillonner. Ils nécessitent cependant un peu de matériel et du temps. L’analyse quant à elle est très coûteuse et peut être réalisée au niveau du centre d’expertise en analyse environnementale du Québec ou auprès de firmes conseils spécialisées. Le coût de l’analyse varie entre 500 et 2000 $ par échantillon. Il est à mentionner que plusieurs échantillons sont nécessaires pour que la compagne de suivi soit significative. À savoir un à deux échantillons par semaine à partir de mi mai jusqu’en août. Ce qui revient à environ douze échantillons par année. Il faut également noter qu’étant donné le nombre important de pesticide utilisé en agriculture, il est important d’avoir au préalable la liste des produits utilisés par les agriculteurs afin de sélectionner ceux sur lesquels le suivi se portera. Cependant, l’identification des pesticides problématiques est supposée avoir été traitée dans la partie diagnostique du PDE.

Applicable: Il est possible de réduire les apports en pesticides provenant des activités agricoles et du ruissellement urbain.

Révélateur: Ce paramètre est utilisé pour révéler la présence de pesticides pouvant contaminer l’eau de surface et les dépassement de critères de la qualité de l’eau qui peuvent affecter les usages. Il est intéressant de suivre ce paramètre dans les secteurs de cultures intensives.

Temporellement opportun: dépendamment de l’objectif fixé et des moyens financiers dont on disposent.

Pour plus d’information vous pouvez contacter M. Serge Hébert au Ministère du Développement Durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs
serge.hebert@mddefp.gouv.qc.ca
418 521-3820, poste 4705

Coliformes fécaux
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique: Oui, mais il est nécessaire de préciser s’il s’agit d’une concentration ou d’une charge.

Mesurable: Les coliformes fécaux sont faciles à échantillonner. L’analyse quant à elle peut être réalisée au niveau du centre d’expertise en analyse environnementale du Québec ou auprès d’un laboratoire accrédité par le MDDEFP. Le coût de l’analyse est d’environ 17 $ par échantillon. Dépendamment de l’objectif visé, les programmes d’échantillonnages peuvent être différents. En rivière, lorsque l’on souhaite maintenir une qualité d’eau adéquate pour l’approvisionnement en eau potable, il est nécessaire de faire un suivi en continu sur une base journalière ou hebdomadaire. Par ailleurs, lorsque l’objectif porte plutôt sur le maintien de la baignade et des activités récréatives, le suivi peut être réalisé idéalement de manière hebdomadaire pendant la saison estivale. Ce paramètre est plus stable dans les lacs, il ne requiert, de ce fait, qu’un échantillonnage minimum à savoir une fois en début de saison estivale. D’autre part, dans le cadre du programme environnement-plage, le ministère du développement durable, de l’environnement, de la faune et des parcs fournit une assistance aux exploitants des plages publiques pour le suivi de la qualité bactériologique de l’eau en mettant à leur disposition du personnel formé à l’échantillonnage ainsi qu’une liste de laboratoire d’analyse appliquant des tarifs préférentiels.

Applicable: Les actions entreprises en vue de réduire les concentrations en coliformes fécaux dans les cours d’eau portent principalement sur la réduction des apports provenant des rejets d’eaux usées traités non désinfectés, le débordements des égouts et des ouvrages de surverse, l’épandage du fumier ou de lisier (pollution diffuse), et l’abreuvement du bétail dans les cours d’eau.

Révélateur: Ce paramètre est utilisé pour révéler la présence potentiel d’organismes pathogènes pouvant être nuisibles pour la santé humaine et compromettre les activités récréatives de contact avec l’eau. Il est intéressant de suivre ce paramètre lorsque sa concentration est problématique dans l’eau surfacique.

Temporellement opportun : Oui lorsque je recueille l’information moi-même. Par contre lorsque celle-ci est fournie par la direction de suivi de la qualité de l’environnement, veillez à vérifier la fréquence de disponibilité de l’information.

Pour plus d’information vous pouvez contacter M. Serge Hébert au Ministère du Développement Durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs
serge.hebert@mddefp.gouv.qc.ca
418 521-3820, poste 4705

Autres indicateurs de la qualité de l'eau : oxygène dissous, température, conductivité et pH
Remarques Bien que tous ces paramètres soient utilisés à des fins de surveillance de la qualité de l’eau, ils n’ont pas été considérés individuellement commdes indicateurs pertinents pour le suivi des plans directeur de l’eau car, un objectif environnemental formulé dans un PDE est supposé répondre aux causes du problème diagnostiqué. Or, aucun de ces paramètres n’en est un. Ces paramètres ne sont donc pas révélateurs et par conséquent pas SMART. Par ailleurs, ces derniers peuvent être utilisés en complément d’autres paramètres pour juger de la qualité générale de l’eau selon les usages considérés.
L'indice de qualité bactériologique et physicochimiques (IQBP)
Définition et utilité de l’indicateur

L’IQBP est un indice qui permet d’évaluer la qualité générale de l’eau. Il intègre un nombre de paramètres physico-chimiques et bactériologiques pour lesquels les concentrations mesurées sont converties en sous-indices adimensionnels de qualité selon les usages potentiels puis agrégés à l’aide d’une formule mathématique. Le résultat de cet indice prend la valeur du paramètre déclassant (i.e celui qui obtient la plus faible valeur). Il peut varier sur une échelle de valeur de 0 à 100 points.

Attention: Cet indice peut se décliner sous plusieurs formes selon le nombre de paramètres sélectionnés pour son calcul (ex: IQBP10, IQBP7, IQBP6). Il pourrait donc y avoir des problèmes de comparabilité des données lorsque différents indice sont choisis.

Que révèle la mesure de cet indicateur? L’IQBP révèle la capacité d’un cours d’eau à satisfaire simultanément un certain nombre d’usages à savoir la baignade, les activités nautiques, l’approvisionnement en eau pour la consommation humaine, la protection de la qualité de la vie aquatique, la protection du plan d’eau contre l’eutrophisation.
À quoi peut-il me servir? Il me permet de vérifier l’efficacité des actions d’assainissement entreprises en vue d’améliorer la qualité générale de l’eau et de récupérer ou maintenir l’ensemble des usages cités ci-dessus.
Comment obtenir cet indicateur?

Cet indice peut être fournit directement par la direction de suivi de l’état de l’environnement du MDDEFP via entre autres la plateforme du système géomatique de la gouvernance de l’eau (SGGE) ou lorsqu’on en fait la demande auprès du ministère. Cependant, lorsque cet information n’est pas disponibles, il est possible de s’orienter vers certaines universités, centres de recherche ou firmes conseils pour le suivi de cet indice. Le coût en laboratoire requis pour l’acquisition de cet indice est d’environ 125$ par station.

Pour plus d’information vous pouvez contacter M. Marc Simoneau au Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs
marc.simoneau@mddefp.gouv.qc.ca
418-521-3820 poste 4707

À quelle fréquence puis-je l’utiliser? Dépendamment de l’échéance fixé dans mon objectif. Il est cependant important de garder en tête que les paramètres physicochimique qui constituent cet indice subissent une forte variabilité saisonnière ce qui rend préférable la mise en place de stations permanentes d’échantillonnage.
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique: oui. Cependant il faut préciser le nombre de descripteurs qu’il intègre en vue de garder une comparabilité entre les données recueillies. Actuellement l’IQBP le plus employé est l’IQBP6.

Mesurable: Ceci dépend de la disponibilité des données auprès de la Direction de Surveillance de l’État de l’Environnement. Il est difficile de construire l’indice lorsqu’on a pas d’expertise en la matière même lorsqu’on réalise l’échantillonnage des paramètres physico-chimiques qui le constituent. Il est nécessaire de faire appel à des spécialistes.

Applicable :Les actions pouvant être entreprises visent le paramètre déclassant. Attention, cependant à ne pas formuler d’objectif trop ambitieux impliquant le passage à une classe de qualité supérieure mais plutôt d’essayer d’améliorer le nombre de points obtenus par l’indice car il faut tenir compte du temps nécessaire à l’amélioration de la qualité de l’eau sauf lorsqu’il la source de pollution est ponctuelle, définie est peut être corrigée aisément.

Révélateur:Si l’on souhaite suivre l’évolution de qualité de l’eau à l’égard de l’ensemble des usages considérés par l’indice. Cet indice ne permet pas de considérer un usage en particulier.

Temporellement opportun: Attention! L’indicateur pourrait ne pas être disponible au moment opportun pour certaines stations pour lesquelles la direction de surveillance de l’état de l’environnement ne fait pas un suivi régulier.

Note: La DBO5, l’oxygène dissous, le pH ainsi que la turbidité ont été écartés du calcul de l’IQBP car les deux premiers paramètres subissent une variation au sein d’une même journée et dépendent beaucoup de la température. Le pH est influencé par la géologie locale et la turbidité est fortement liée à la dynamique interne du cours d’eau.

Références

Suivi du niveau trophique des lacs

Caractérisation et suivi du périphyton

Ce suivi permet d’évaluer le niveau trophique des lacs et ainsi révéler l’enrichissement en éléments nutritifs du milieu en mesurant certaines caractéristiques du périphyton. Les mesures et les observations requises pour le suivi sont réalisées entre la mi-juillet et la mi-août. Ce protocole conçu pour un suivi volontaire est néanmoins incomplet à l’heure actuelle car le barème d’interprétation du niveau trophique est toujours en cours d’élaboration.

Pour plus d’information, consultez les documents suivants:

Paramètre de suivi de la qualité de l’eau (phosphore total, chlorophylle A, carbone organique dissous, transparence de l’eau

Ces quatre paramètres proposés dans le cadre du réseau de surveillance volontaire des lacs sont utilisés ensembles pour rendre compte de la surfertilisation des lacs et de leur niveau trophique ainsi que de son évolution dans le temps. Le protocole élaboré par le MDDEFP décrit la méthode d’échantillonnage de l’eau. L’analyse des échantillons collectés est réalisée au niveau du centre d’expertise en analyse environnementale du Québec.

Le plan de suivi proposé consiste en trois échantillonnages par année soit en juin, juillet et août et ceci pendant deux ou trois années consécutives afin de prendre en compte la variabilité annuelle de ces paramètres. Un temps de repos de quatre ans est par la suite amorcé avant de reprendre l’échantillonnage.

Pour plus d’information, consultez les documents suivants:

Site internet du Réseau de Suivi Volontaire des Lacs : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/rsvl/index.htm

Protocoles

Suivi visuel d’une fleur d’eau d’algues bleu vert

Ce protocole vise entre autres à diagnostiquer de manière qualitative l’apparition d’algues bleu-vert dans les plans d’eau et de suivre leur évolution dans le temps et l’espace.

Remarques Ce protocole devrait être utilisé pour faire un suivi complémentaire à l’échantillonnage réalisé par le MDDEFP. Il peut alors servir à effectuer un suivi plus poussé tenant compte de la fréquence, de l’ampleur et de la durée des épisodes de fleurs d’eau d’algues bleu vert. De plus, si l’OBV souhaite faire participer les riverains à ce suivi, il est important de considérer le temps nécessaire à leur formation.

Pour plus d’information, consultez les documents suivants:

Débit

Que révèle la mesure de cet indicateur? Il permet de connaitre le volume qui s’écoule dans la rivière
À quoi peut-il me servir?
  • Vérifier le maintien du débit réservé nécessaire à la préservation de l’équilibre écologique d’un cours d’eau en période d’étiage;
  • Evaluer la capacité de la rivière à satisfaire les prélèvements et les usages récréotouristique (canoë, kayak,…) ;
  • Suivre les crues (lorsque les données sont fournies par une station permanente).
Comment obtenir cet indicateur?

Il est possible pour certaines rivières d’obtenir les débits régulièrement à partir des sites internet suivants:

Il est également possible d’effectuer la mesure soi-même suivant différentes méthodes existantes (mesure au moulinet, jaugeage aux flotteurs,…). Il est à noter cependant, que la mesure du débit exige une certaine rigueur méthodologique afin d’éviter les erreurs qui peuvent compromettre la validité des données recueillies.

Pour plus de précisions, veillez vous référer au document suivant: http://www.eaufrance.fr/IMG/pdf/Charte-fr.pdf

À quelle fréquence puis-je l’utiliser?
  • De manière régulière (par exemple mensuelle) pendant les saisons printanière, estivale et automnale;
  • Pendant la saison hivernale et au début du printemps pour le suivi des crues. Dans ce cas les données sont supposées être disponibles en continu via une station de mesure de débit permanente.
Cet indicateur est-il SMART?

Spécifique: oui.

Mesurable: Dans le cas où les données sur le débit ne sont pas disponibles, il faudra évaluer au préalable la capacité du personnel à réaliser cette mesure sur le terrain et/ou à acquérir un matériel de mesure coûteux. Plusieurs mesures du débit peuvent être nécessaires dépendamment de l’objectif visé.

Applicable :Lors d’un abaissement excessif du niveau d’eau dans la rivière, il sera possible de restreindre les prélèvements d’eau pour réduire la pression exercée sur celle-ci.

Révélateur : Attention, il faudrait préalablement déterminer le débit réservé afin de pouvoir vérifier si ce dernier est respecté. Il faudrait également avoir une estimation de mes besoins en termes de quantité d’eau prélevée pour vérifier sa disponibilité dans la rivière.

Temporellement opportun : oui lorsque les données sont disponibles en continu ou si je suis capable de prendre la mesurer du débit au moment où j’en ai besoin. Il faudrait par ailleurs déterminer le moment jugé opportun pour la disponibilité de cette mesure.

Références